Lame souleveuse articulée à mouvement alternatif

[Agathe D]

Le potager de la coccinelle
Eric Morfeuillet est maraîcher depuis 2013 à St Romain de Popey (69). Avant, il était conducteur de travaux en espaces verts. Il a commencé avec la location d’une friche agricole de 1, 8 ha. Il travaille actuellement avec 2 salarié à temps plein, deux apprentis et est en cours d’association. Sa compagne participe également activement, en particulier lors de l’installation.

Activités agricoles :
Ils travaillent 2.5 ha de plein champ et 4000 m² de serres. Au total, ils ont 8 ha en location, dont certains hectares ne sont pas irrigables. Le parcellaire est morcelé.
L’activité principale est le maraîchage. Ils la pratiquent sur planches permanentes. Ils tentent d’aller davantage vers un système MSV. La production est certifiée bio.
Ils font aussi des plants depuis 4 ans destinés à leurs besoins et à un peu de vente pour des particuliers/autres maraîchers (première année : 10% des plants, 4ème années 70% des plants).
Ils plantent également des céréales : blé (depuis 3 ans) et vont tester le sarrasin et les pois chiches pour utiliser les parcelles non irrigables et assurer une meilleure rotation des cultures.

Contexte pédoclimatique :
Le sol sableux (et abrasif) sur une majorité des parcelles : leurs planches sont donc assez basses (10 cm). Ils ont aussi un sol argileux sur une autre parcelle.

Commercialisation :
Ils vendent actuellement leurs produits via de la vente directe :

• Une vente à la ferme : une après-midi/semaine ;

• 2 AMAPs à Lyon pour 120 paniers ;

• Magasin de producteurs qui va être remplacé par un marché 2 demi-journée/semaine.

Equipements et autoconstruction :
Ils ont actuellement deux tracteurs équipés de 4 roues motrices, avec fonctions hydrauliques.
Le parc d’outils conséquent est entièrement équipé avec des triangles.
Ils ont auto-construit et adapté de nombreux outils. Ils sont notamment équipés d’un atelier et d’un rack à métal.
Eric a fabriqué/adapté ses outils lui-même et/ou avec l’aide de son beau-frère serrurier-métallier et/ou avec une personne rencontrée via le service de remplacement de la MSA qui avait travaillé dans le mécanique agricole puis dans l’élevage. Son futur associé a suivi le parcours « S’installer avec les technologies paysannes » à l’Atelier Paysan.

Lame souleveuse vibrante à mouvement alternatif

Aperçu de la lame souleveuse vibrante à mvmt alternatif

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Dents souleveuses articulées

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Intérêt :
Cet outil est utilisé pour les légumes racines, pour faciliter leur récolte.
L’intérêt d’animer cette lame souleveuse avec un mouvement alternatif est de mieux fissurer le sol (et donc de faciliter le ramassage) et de mieux répartir le poids sur la lame (qui ne se lève pas en un seul bloc).

Utilisation
Ils ont auto-construit une lame souleveuse à mouvement alternatif pour sortir les légumes racines. Ils l’utilisent pour préparer la récolte des : carottes, navets, betteraves, céleri, poireaux, salsifis, panais et même scorsonères et oignons (en y allant plus doucement).

Outil lors de l'utilisation

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C’est un outil tracté (ils ont un 4 roues motrices) nécessitant une prise de force. Il est utilisé à faible vitesse (environ 1km/h) et avec une faible de rotation faible.
Les réglages sur les roues de jauge permettent de s’adapter à la culture en choisissant la profondeur de passe.

Dimensions :
Leur lame mesure 110 cm (à adapter selon la largeur des planches (voir notamment (viewtopic.php?f=153&t=2376 à ce propos).
L’ensemble de l’outil fait près de 190 cm de large pour 110 cm de profondeur.

Description :

La lame et dents articulées :
La lame elle-même est adaptée de la lame souleveuse de la barre porte-outils de l’Atelier Paysan.
Celle-ci est fixe. Ce sont les ensembles de dents servant à soulever les légumes et décompacter la terre qui sont articulés.

Schématisation des pièces de la souleveuse

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Une tôle a été soudée sur les montants pour éviter que les légumes sortis passent sous les roues de jauge (les roues de jauge sont situées à l’arrière de la lame, déportées hors de la planche bien sûr). Cette tôle mériterait même à être plus longue selon lui.On voit cette tôle et la roue de jauge sur la photo ci-dessus "Dents souleveuses articulées".

L’entraînement
L’articulation est réalisée via une prise de force. Un renvoi d’angle permet de changer l’angle de rotation, de diminuer la vitesse de rotation du système (rapport de réduction 1 .4) et d’augmenter d’autant le couple disponible. Il y a une tôle pliée installée pour protéger du système d’entraînement rotatif.

Entaînement et protection

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Cette rotation est transmise à chaque bras articulé par une bielle. Cette bielle est décalée de 180° de chaque côté pour permettre l’opposition de phase des ensemble de dents (voir photo). C’est ensuite via un embout à rotule que cette rotation est transformée en translation. La rotule est nécessaire pour s’adapter à la non-coaxialité ! Avant ils avaient juste installé une vis pour servir d’axe mais ça ne marchait pas bien car le système était trop contraint.

Bielle et embout rotule

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Sur les montants transmettant la translation vers les dents, ils ont ajouté de quoi permettre un réglage de l’angle des dents souleveuses pour permettre d’ajuster leur attaque. Ils n’ont finalement pas utilisé ce réglage mais c’était nécessaire dans le processus d’autoconstruction de permettre cet ajustement.

Réglage de l'attaque

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Réglage de la profondeur de passage
Pour rappel, leurs planches font 10cm de hauteur. Le réglage de la profondeur de passage se fait via les roues de jauge.

Aperçu de la plage de réglage de la profondeur de passage

Aperçu de la plage de réglage de la profondeur.JPG (1003.64 Kio) Consulté 1980 fois

Sur cette photo, il restait encore un trou au dessus de la position actuelle.

Réalisation
Profilés
Pour la lame souleveuse, voici les profilés utilisés :

Profilés utilisés pour la lame souleveuse

Profilés utilisés pour la réalisation de la lame souleveuse.png (32.59 Kio) Consulté 1980 fois

Prix
En neuf, ils estiment que cet outil coûte entre 5000 et 6000 HT.
Autoconçu et autoconstruit, cet outil leur a coûté environ 1500 euros.
Cela comprend l’achat du matériel et le temps d’une personne salariée lors de la construction (hors temps d’Eric). Notamment :

• La prise de force a coûté entre 100 et 150 euros.

• Le renvoi d’angle (qui a aussi une fonction de réduction de la vitesse et d’augmentation du couple d’un facteur 1.4) a coûté environ 650 euros.

Ils ont également pu récupérer des pièces sur d’anciens outils qui n’étaient plus fonctionnels dont les bras et les roulements d’un épandeur à compost.

Améliorations possibles

• Permettre une plus grande plage de réglage de la profondeur du travail via les roues de jauge. Actuellement, il doit retirer les roues de jauge pour sortir les scorsonères.

• Monter le triangle un peu plus pour éviter que les poireaux ne frottent dessus et/ou déporter l’outil pour permettre le ramassage des poireaux depuis le rang d’à côté. Il est actuellement à 70 cm du sol au plus haut lorsque l'outil est réglé au plus haut.

• Installer des disques sur les côtés de la lame pour « trancher » l’herbe qui peut être présente sur les côtés et limiter le bourrage. Ils en avaient installés avant de les retirer pour mettre de tôles à leur place car ceux-ci ne roulaient pas assez bien. Pour qu’ils puissent bien rouler, il faudrait les installer avec un angle

  

  Positionnement des disques

  Positionnement des disques.PNG (1.4 Mio) Consulté 1980 fois

[jetteauloin]

Merci pour le schéma cinématique, c'est top