Alambic mobileEric Darley distille depuis longtemps. Il a conçu et auto-constuit un alambic mobile
Description
L’alambic mobile possède une chaudière, deux cuves de distillation de 1000 L, un serpentin de refroidissement, le tout posé sur un châssis rectangulaire.
Fonctionnement :
La chaudière fonctionne au fuel. Elle est remplie d’eau par une pompe et chauffe 200 kg de d’eau/heure. La vapeur sort de la chaudière à une température de 130 °C – la vapeur est donc « surchauffée ». Cela permet d’éviter l’hydrolyse dans les cuves. Les cuves fonctionnent de manière alternée. Le temps de distillation nécessaire varie selon la plante et le remplissage de la cuve. Toutefois, il peut faire distiller environ 1 cuve par heure. Il peut remplir la deuxième cuve en attendant. La vapeur est dirigée dans la bonne cuve par l’intermédiaire de vannes. Les cuves sont liées au serpentin de refroidissement par une vanne trois voies qui permet de sélectionner la cuve en fonctionnement. Pour le remplissage, la fermeture des cuves, l'actionnement de la vanne 3 voies, etc. on peut accéder aux cuves par une plateforme + échelle soudée sur la structure.
L’essencier (aussi appelé vase florentin) à la sortie des cuves permet la décantation de l’hydrolat et des huiles essentielles. Il y a bien entendu une évacuation sous les cuves. Il y a trois pompes : une pour remplir la chaudière, une pour le refroidissement et une mobile qui peut servir à remplir les cuves de stockage.
L’ensemble utilise 3 kW maximum pour son fonctionnement : 1kw par pompe.
La structure :
La structure est réalisée avec des profilé IPN 120 soudés au MIG. Eric a fait faire les découpes et l’assemblage par un chaudronnier professionnel.
Transport :
L’ensemble pèse environ 4 tonnes maximum.
Le levage se fait par l’intermédiaire de fer à béton de diamètre 32 mm pliés et soudés de manière à faire un crochet.
Il utilise donc un poids lourd 19 T acheté d’occasion avec une grue hydraulique. La "manipulation" n'est pas aisée.
Coût et fabrication :
La fabrication de l’alambic s’est faite en deux étapes majeures : 2007 et 2012.
La chaudière a été achetée d’occasion (environ 6000 euros) et réparée.
En 2007 : Eric achète une première cuve et un serpentin.
En 2012 : Il investit dans la deuxième cuve et une vanne trois voies.
Les cuves sont en inox et sont fabriquées par les chaudronniers http://www.atl-chaudronnerie.fr/.
La cuve coûte environ 11 000 euros. La vanne trois voies coûte environ 1000 euros.
L’acier nécessaire pour la structure a coûté moins de 2 000 euros.
Il a fallu 10 jours au chaudronnier pour faire les découpes et les soudures : budget de 1 500 euros.
Si c'était à refaire ?
Eric utiliserait des pompes plus « costauds ».
Il isolerait les cuves et les tubes reliant la chaudière aux cuves.