Rampe d'aspersion mobile

Axel AP
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Rampe d'aspersion mobile

Message par Axel AP »

Christophe Sartre est maraicher dans les landes en bio.
Il travaille 2.5ha (dont 7000m² de serre) par ans avec 3 salariés et 1 ou 2 saisonniers
Vente: Développement d'une SICA lors de son installation et maintenant il fait plus de la vente directe en marché ou à la ferme.
Sols: Sablo limoneux avec une couche d'argile à 1m de profondeur qui bloque l'évacuation de l'eau lors de fortes pluies.
Organismes accompagnateur AB: Civam bio des Landes
Outil
Présentation de l'outil :
Ce charriot porte une rampe d'aspersion qui est tirée tout le long de la planche par un enrouleur hydraulique à poste fixe.
On peut régler la vitesse d'avance sur l'enrouleur et lorsque le charriot vient en butée contre l'enrouleur, un levier vient débrayer l'avance et l'aspersion.
Le chariot met à 2 a 3 heure pour parcourir 50m. On le met en place et laisse l'enrouleur tirer la rampe. Le chariot arrose 3 planches mais avec des rallonges on peut en faire 5 d'un coup (soit toute la serre).
Christophe fait un passage tout les 2~3 jours lorsque la culture s'implante.
Vue Globale avec les rallonges accroché sur le châssis
Vue Globale avec les rallonges accroché sur le châssis
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Itinéraires techniques
Christophe travaille en planches permanentes sous les serres.
L'itinéraire de base est le suivant :
Nettoyages des planches, passage des disques pour hacher la végétation restante.
Actisol sur 20~30cm de profondeur avec un rouleau cage, épandage de la fertilisation (bouchons ou plumes)
Passage d'un Cultirateau pour incorporer la fertilisation et affiner la terre.
L'irrigation est faite au maximum avec du goutte à goutte.

Avantages :
Le charriot est très léger donc manipulable facilement à la main. Comme on peut le déplacer d'un serre à l'autre il n'y a que qu'un investissement à faire pour tout les serres.
L'enroulage se fait de manière autonome donc il suffit de le mettre ne place et passer 3h après pour le mettre ailleurs.
Avec des planches bien marquées les roues suivent bien les passages de roues et le charriot avance bien droit.

Limites :
Il faut avoir une pression d'irrigation de 2~3bars minimum et stable sinon l'avance est irrégulière.
Les rampes ont tendance à plier avec la longueur, des ficelles sont misent pour redresser les tubes. D'ou les pots de fleurs pour trianguler la ficelle.

Construction
Cout et temps
L'enrouleur coute entre 400 et 1200 euros selon les tailles, il est assez difficile à trouver.
Vue coté
Vue coté
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Asperseur
Asperseur
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Enrouleur Hydraulique
Enrouleur Hydraulique
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Marin@AP
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Re: Rampe d'aspersion mobile

Message par Marin@AP »

Bonjour,

Dans le même style, voici une autoconstruction époustouflante mise au point par Michel dans les environs d'Orléans. Il s'agit d'un enrouleur automatique et d'une rampe d'aspersion mise au point à partir de matériaux de récupération.
Michel est un autoconstructeur né.
Il est installé en bio sur 4 ha de maraîchage et 1,5 ha de vergers. Les cultures sont réalisés sur des planches permanentes, construites à l'aide du cultibutte de l'Atelier Paysan sur lequel ont été réalisées quelques adaptations. Michel possède également près de 1000 m² de serres, dont une partie a été autoconstruite.
La particularité de cette exploitation est qu'elle n'est pas reliée au réseau communal d'eau ou d'électricité. Plusieurs panneaux solaires et une éolienne permettent d'alimenter les appareils électriques. L'eau est puisée par une pompe électrique dans une marre en bordure de la parcelle, stockée temporairement dans une cuve de 10m3 située sur le terrain le plus élevé, puis répartie par gravité sur les parcelles.
L'arrosage se fait principalement au goutte à goutte, mais également à l'aide de cet enrouleur, une adaptation réalisée il y a près de 10 ans, et toujours très utile.
Le problème posé :
Les enrouleurs maraîchers présents dans le commerces fonctionnent avec la force de l'eau. Ce type d'outil n'était pas adapté à la situation de Michel, puisqu'il n'avait que quelques mètres de dénivelé entre son réservoir d'eau et ses planches de culture.
Il a donc retiré le moteur hydraulique de l'enrouleur, pour le remplacer par un moteur électrique (et donc solaire). Il s'agissait alors de remplacer le mouvement de va-et-vient du vérin hydraulique par un mouvement similaire. En plus, il s'agissait d'accélérer l'écoulement de l'eau dans le tuyau pour gagner du temps à l'arrosage.
C'est là que son génie a frappé : jetez un œil à la vidéo:
Description :
Le système d'enrouleur est mis en mouvement par un moteur de machine à laver qui entraîne une série de roues qui démultiplient la vitesse de rotation. La dernière roue (en bois) est décentré par rapport à son axe de rotation et actionne périodiquement le bras de levier enrouleur, en glissant sur une roue de skate board !
Le mouvement rotatif rapide est ainsi transformé en un mouvement de translation lent.
En parallèle, le moteur électrique est relié à une petite pompe de machine à laver qui permet d'accélérer la vitesse d'écoulement de l'eau dans l'enrouleur.

Bref... Il fallait y penser !
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Et qu'en est-il de la rampe d'aspersion ?
Michel a également mis au point deux types de rampes adaptée à deux types de cultures. Mais globalement, le principe est le même : il s'agit d'une barre portée par deux roues de vélo sur laquelle sont fixé les asperseurs sur des positions choisies. La rampe est située à 1 m du sol et se déplace perpendiculairement à la planche, à une vitesse estimée à 10 m/h.
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Intérêts :
- Gagner du temps lors de l'arrosage : une fois le dispositif installé, il se fait automatiquement et se coupe en fin de course.
- Economiser en eau : puisque ce type d'arrosage permet d'arroser précisément une largeur de rang donnée.
- Cela évite aussi le développement d'adventice dans l'inter-rang.

Pour plus d'info : voici une fiche technique sur l'optimisation de l'irrigation en maraîchage bio.

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