Laveuse à légumes imergée

Remi P
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Laveuse à légumes imergée

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Présentation du GAEC
Le GAEC des Jardins Epicés est installé sur la ferme des Charrières à Herbeys dans le massif de Belledone, à 600 m d’altitude. Il y a 4 associés et 2.5 ETP salariés.
La structure a été créée en 2009. La Ferme des Charrières existait déjà et faisait du maraîchage et de l’hébergement. *

Production :
La production est du maraîchage bio (4 ha de plein champs, 32000 m² de tunnel), des poules pondeuses (150 poules pondeuses en deux poulaillers + 1 poulailler en croissance) et des petits fruits. Ils ont aussi planté des arbres fruitiers mais qui ne sont pas encore en production.
Pour limiter le travail du sol et les interventions, ils utilisent le paillage plastique pour certaines cultures. Pour les cultures où ce n’est pas possible, ils organisent aussi des chantiers collectifs suivis d’une fête par exemple 1 journée de désherbage de carottes.

Terrain :
Leur terrain est en altitude (600 m) et limoneux-argileux. De plus, leur terrain est très très morcelé. Ils doivent donc aller de parcelles en parcelles pour les récoltes. L'ergonomie et l'efficacité du transport sont donc des problématiques très importantes dans leur organisation du travail.
Vente :
La vente est réalisée sur le marché 1 jour par semaine. Ils ont aussi un point de vente de producteurs et de productrices collectifs : la vente s’y effectue 4 demi-journées par semaine mais ils n’y assurent que 2 demi-journées de présence.

Motorisation :
1 tracteur de 70 ch et un camion de récolte/vente.
Du fait du parcellaire très éclaté, le camion est très pressurisé car il est nécessaire à la fois pour les récoltes et les livraisons.

Auto-construction :
Le GAEC possède un atelier de travail du métal et du bois ainsi qu'un espace de stockage bien fourni en profilé de toutes sortes. Ils ont les compétences et les ressources en interne pour faire de nombreux chantiers d'autoconstruction.
Ils ont notamment auto-construit ou adapté :
• Une couche chaude : viewtopic.php?f=259&t=4516
• Un monte-charge : viewtopic.php?f=256&t=4515
• Une « Broulette » : viewtopic.php?f=149&t=4513
• Un évier ergonomique : viewtopic.php?f=149&t=4514
• Des semois à engrais verts : viewtopic.php?f=259&t=4512
• Un porte-tout électrifié avec Barnabé Chaillot : viewtopic.php?f=149&t=4517
• ainsi que des poulailler isolés.
Adrien a récupéré une laveuse à légumes racines qui avait été autoconstruite par un de ses voisins.
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C’est un baril, ouvert sur le côté pour y introduire les légumes, qui les lave en tournant semi-immergé dans un baquet. Cette laveuse a un débit de légumes assez intéressant qu’il estime à 500kg/h. Le baquet d’eau permet de réduire la consommation d’eau par rapport à une laveuse qui fonctionne seulement en aspersion. En général il lave en une fois 800kg toutes les deux semaines et le volume du baquet est d’environs 200L. Ce qui fait un litre d’eau utilisé pour laver 4kg de légumes.
Le tambour est fait d’un bidon de récup’ de 200L, de type bidon d’huile. Il a été percé régulièrement pour laisser rentrer l’eau, et une trappe a été découpé sur le côté. Du tapis de carrière a été riveté sur les bords de la trappe pour faire joint et que le couvercle repose dessus. Il est maintenu fermé par deux loquets.
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Pour la sortie des légumes un trou a été ouvert sur l’extrémité du bidon, et une plaque qui fait comme un godet a été rajoutée. Dans le sens de rotation de lavage les légumes sont donc maintenus dans le bidon, et il suffit d’inverser le sens de rotation pour qu’ils soient sortis. Ce système fonctionne bien mais à tendance à aussi sortir trop d’eau en même temps que les légumes, Adrien suggère de remplacer la plaque trouée par un grillage qui laisserait mieux passer l’eau et en garderait plus dans le bidon.
Une fois sortis les légumes tombent dans une rampe qui les guide dans les caisses, posées au sol. Le vidage se fait assez vite, il faut donc préparer ses caisses et les pousser sous la rampe au fur et à mesure qu’elles se remplissent. Adrien met jusqu’à 60kg de légumes à la fois dans la laveuse, soit 4 ou 5 caisses. Assez vite l’eau dans la laveuse devient boueuse, il faut donc rincer rapidement les légumes au fur et à mesure qu’ils sortent de la laveuse. Pendant un moment il avait ajouté une petite aspersion directement sur la rampe, qui n’est pas visible sur les photos. Sinon le rinçage se fait au jet.
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Le bidon est entraîné par un moto-réducteur triphasé de 0,5kW, via un axe qui le traverse et qui repose sur deux paliers. La vitesse de rotation du bidon est de 30 Tours/min environs. Un boîtier de commande permet de choisir le sens de rotation du moteur.
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A la fin du lavage la vidange du baquet se fait par un tuyau en pvc qu’il est possible de raccorder à une évacuation d’eau, une vanne permet simplement de vider le bac. Il faut cependant avoir fait attention à la pente du bac pour pas qu’il n’y ait d’eau qui reste stagnante. La laveuse est faite en acier peint, mais n’a pas trop rouillé depuis une dizaine d’année qu’il l’utilise car l’eau ne reste pas longtemps au contact de l’acier et qu’elle est stockée au sec. Il ne faut pas peindre l’intérieur du baril car le frottement avec les légumes risquerait de faire partir la peinture.
évacuation
évacuation
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Le problème de cette laveuse est l’ergonomie, elle nécessite de porter les caisses à hauteur du torse pour les verser dans le bidon, puis de récupérer les caisses pleines de légumes au niveau du sol, en restant penché pour glisser les caisses successivement sous la rampe. En revanche par rapport à d’autres laveuses autoconstruites qui nécessitent souvent de tremper les légumes avant, cette laveuse supprime cette étape et demande donc de porter les caisses de légumes une fois de moins.
Il y a aussi une difficulté de construction qui est la soudure étanche sur tôle fine, sur une grande longueur, à réaliser pour la fabrication du baquet.

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